Ernest Leroux, 1913. — 526 p.
La langue étrusque est une énigme qui fait, depuis plus de deux siècles, le tourment des savants. L'alphabet est connu ; les textes se déchiffrent, mais on ne sait pas ce qu'ils veulent dire. L'idiome dont ils sont les témoins est demeuré irréductible. Les multiples tentatives auxquelles il a résisté ont tini par lasser la patience. Il semble entendu aujourd'hui, du moins en France, que le problème est insoluble. L'abstenlion étant mère de sùreté, on le laisse en quarantaine. Quel que puisse être le risque de l'entreprise, il importe pourtant que l'étude d'un problème aussi capital ne soit pas abandonnée. Ce n'est pas en l'oubliant qu'on le résoudra. El qui sait ce qui peut résulter de recherches, même malheureuses? Il y a des erreurs qui peuvent être un enseignement. Corssen s'est trompé en prétendant expliquer l'étrusque à l'aide des langues indo-européennes. Mais en se trompant il a rendu service à la science: on sait maintenant que la voie explorée à fond par lui est une impasse.